Ils sont au nombre de 40. Les moyens financiers constituaient un obstacle pour leurs projets. Ce n’est plus le cas depuis hier, 9 novembre 2009. Ces Camerounais, jeunes pour la plupart ont reçu un appui venant du Projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (Piaasi). Entre 500 mille et 5 millions de Fcfa. En espèces sonnantes et trébuchantes. Et devant une foule réunie à l’arrière de l’hôtel de ville de Yaoundé, pour une cérémonie que présidait le gouverneur de la région du centre, Koumpa Issa. Des 40 lauréats, un groupe de 25 jeunes ont un projet collectif. Ils se sont mis ensemble pour monter une ferme avicole. Ce avec l’assistance du diocèse de Kribi.
Cinq handicapés moteur font partie des récipiendaires. C’est le cas de Maxwell Aroga. « J’ai monté un projet de moulin à écraser les vivres. Des vivres frais et secs. Le moulin c’est un projet de grand public, ça aide tout le monde. Les commerçants autant que les ménages. Ca soulage tout le monde.», dit-il. Cinq cent mille francs lui ont été remis pour l’occasion. « Je vais m’installer au marché de Nsam. Et ça me fait un baume au cœur, parce que je cherchais depuis longtemps un financement, et le Piassi s’est porté garant », ajoute Maxwell A. tout souriant. La cérémonie d’hier porte le nombre de bénéficiaires à 6355 depuis 2005. Ce pour un montant global de 4, 22 milliards, précise le coordonnateur du Piaasi, Melone Loe Claude.
Ce dernier, qui a l’occasion a été élevé au grade de commandeur de la valeur, dit vouloir atteindre le nombre de 35000 emplois créés d’ici à 2011. En attendant, le gouverneur du Centre demande aux élus du jour d’en faire bon usage. Mais encore, faut-il rembourser ces deniers publics. Le protocole du Piaasi donne onze mois aux bénéficiaires pour commencer à rembourser. C’est à ce niveau que commencent généralement les problèmes. « Nous avons dû mettre sur pied une section du recouvrement et du contentieux avec une brigade de recouvrement », indique Melone Loe Claude. Des poursuites judiciaires sont en cours après quelques insolvables.
« On a vu des vertes et des pas mûres. Quelqu’un est à l’Est et il vous dit que son activité est basée à Mbalmayo », se plaint-il. Pire encore, « Des bénéficiaires se déclarent morts. Ils nous écrivent pour dire qu’ils sont morts. On a pu trouver deux qui n’étaient pas décédés », déplore le coordonateur du Piaasi. « Mais c’est très marginal », relativise-t-il. « Au fur et à mesure que nous enregistrons ces phénomènes on rectifie pour mieux contrôler », indique-t-il. C’est ainsi que ceux qui soumettent les projets doivent désormais fournir un certificat d’avaliste et une caution du maire de la commune où ils exercent. De quoi sécuriser l’usage des fonds Ppte qui assurent le financement du Piaasi.
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