Les business woman camerounaises

L'avenir du cameroun passe par les jeunes

Que pensez-vous de la formation au cameroun

mercredi 27 janvier 2010

Un salon des métiers de la finance à Yaoundé

Du 22 au 26 mars 2010, le Palais des Congrès de Yaoundé abrite le premier salon camerounais des métiers de la finance. Baptisé Expofin 2.0, l’événement constitue un moment privilégié d’échange et de partage entre acteurs du secteur. Pour cette première édition, les établissements de micro finance (EMF) sont au centre de la réflexion. D’où le thème choisi pour la circonstance, à savoir: » le poids de la micro finance dans le système financier national ». La rencontre dédiée aux acteurs du système financier camerounais a pour objectif essentiel de présenter au grand public un visage différent du monde de la finance, en leur offrant une plate forme de visibilité pour bâtir leur notoriété et leur image. Pour les promoteurs de la rencontre, il s’agit surtout de permettre à ces derniers de présenter au public les nombreuses offres et services financiers existant sur le marché local. Durant cinq jours que va durer Expofin 2.0, la part belle sera faite aux institutions financières nationales et internationales, aux établissements de micro finance et de crédit, aux experts en finance ainsi qu’aux entreprises de sécurité et aux assureurs. Autant d’intervenants auxquels il faut ajouter les développeurs d’application de gestion et autres pourvoyeurs de solutions en TIC, les distributeurs de matériels informatiques, technologiques et monétiques, les fournisseurs de service Internet…

85 % des dirigeants Camerounais ont moins de 45 ans


Au cameroun la plupart des dirigeants sont jeunes, 85% ont moins de 45 ans. Par ailleurs, l’on constate que leur niveau de formation est assez élevé, 80% des dirigeants ont une formation supérieure dont 34% sont issus d’une formation de troisième cycle universitaire, avec un faible taux de formation technique soit 17% et une forte formation en gestion 56%. Ce qui confirme certaines études menées au Cameroun par la Banque mondiale, (2007) et UM-Ngouem (2006) donc les résultats présentent un taux élevé des salariés diplômés de l’université et un très faible taux de formation technique. Les formations continues suivies par les dirigeants camerounais sont soient des formations très spécialisées (informatique, fiscalité) soient des formations liées à un métier précis(infographie, restauration).

Leadership International: Roland Kwemain, le Camerounais qui dirige la JCI


Le Congrès mondial de la Jeune chambre internationale (JCI) tenue à Hammamet en Tunisie du 16 au 20 novembre 2009 a regroupé 5000 délégués venus de 96 pays. Au cours des cinq jours de travaux, les jeunes citoyens actifs du monde entier se sont penchés sur la citoyenneté active. Avant de clôturer leurs assises par l’élection, dans la nuit du 19 au 20 novembre 2009, du Comité directeur mondial pour l’année 2010. Le Camerounais Roland Kwemain a été élu président mondial de la JCI 2010 par acclamation, après le désistement des deux autres concurrents au poste. Une victoire de la diplomatie camerounaise comme le reconnaît l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie. Et pour parvenir à ce brillant succès, le gouvernement camerounais a déployé une forte mobilisation et un entregent remarquable auprès des missions diplomatiques accréditées au Cameroun.

Ce qui a justifié la présence dans la délégation camerounaise forte d’une cinquantaine de membres, des ministres des Relations extérieurs, de la Culture et du Commerce (chef de délégation), mais aussi des personnalités telles que le maire de Buea, la ville de résidence de l’heureux élu et de son parrain, James Onobiono. Depuis lors, les messages de félicitations fusent de partout. C’est le cas de Gilles Lewat, sénateur de la JCI. «C’est avec une réelle fierté que je t’écris pour te dire sincèrement félicitations pour ta brillante et fière élection au très prestigieux et élogieux poste de président mondial de notre noble organisation qu’est la Jeune chambre internationale.» Avant de lancer cet appel à tous les membres de cette organisation rassemblant de jeunes entrepreneurs et particulièrement ceux du Cameroun : «J’en profite pour appeler tous les amis sénateurs et Jaycees de tout bord à une véritable prise de conscience de ce que la JCI Cameroun est en train de devenir et est en droit d’attendre comme attention et considération. Sommes nous seulement prêts ou préparés à assumer notre nouvelle audience et notoriété? I hope so, please take care! »

Conscient de la lourde et très exaltante mission qui l’attend, Roland Kwemain dans son discours d’investiture et de programme, a placé son mandat d’un an aux destinées de cette organisation à vocation économique sous le signe du changement. «J’exhorte les membres de la JCI à être le changement positif qu’il souhaite voir dans le monde», a déclaré Roland Kwemain. Son plan d’action 2010 porte vers l’accomplissement des trois principaux objectifs, à savoir : — une augmentation de l’effectif — un repositionnement de l’Organisation à travers le marketing et la communication — le respect et l’application des objectifs du millénaire pour le développement avec un accent particulier sur la campagne de moustiquaires imprégnées JCI.

Jeune très entreprenant

Le Camerounais Roland Kwemain est le premier noir, et le troisième Africain après un Tunisien et un Mauritanien, à prendre en main les destinées de la Jeune chambre internationale. Agé de 38 ans, marié et père de deux enfants, il est un expert en marketing et management. Il a reçu l’onction de la plus haute hiérarchie de l’Etat pour briguer la présidence de la JCI. A cet effet, le gouvernement a mis à sa disposition un passeport diplomatique et un soutien humain et financier conséquents. Né le 4 avril 1971 à Yaoundé, Roland Kwemain, est une fierté de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) où il en sort avec une maîtrise en marketing obtenue à l’Université de Douala. Il va se voir confier la direction de l’Agence Air affaire Afrique (AAA) pour la Guinée-Equatoriale à 24 ans. La faillite de cette compagnie aérienne l’amène à se lancer dans le management. Dès 1999, il monte l’ONG ADCOME avec laquelle, il fait dans la promotion et la vulgarisation des technologies de l’information et la communication (TIC). Avec laquelle, il permet, en cinq ans, à 50 établissements secondaires et universitaires dans les dix régions du Cameroun de se doter des Centres multimédias avec le soutien financier de la MTN Foundation. «Avec ADCOME, nous sommes parmi les premiers à favoriser le développement communautaire à l’aide des technologies de l’information et de la communication et la promotion du leadership et des compétences entrepreneuriales», affirmait-il lors d’un de nos entretiens. Roland Kwemain est titulaire d’un diplôme de Responsabilité sociale et de développement durable obtenu à la World Bank Institute. Ainsi qu’il est diplômé de la 18è Académie du Japon à Kobe, formateur certifié CNT, et diplômé IG, qui en fait un formateur international de la JCI.

Evidement, il a adhéré à la Jeune chambre internationale en 2002 à Buea et va connaître une ascension fulgurante. Il occupe plusieurs postes de responsabilités, participe aux activités de cette institution aussi bien au niveau local, national qu’international. Directeur des formations à la JCI de Buea en 2003, il y deviendra secrétaire général et directeur marketing et de la communication en 2004. En 2005, il est fait vice-président exécutif de la JCI du Cameroun avant de devenir l’année suivante, le président national de cette organisation. Fort de cette assise nationale, Roland Kwemain va se lancer vers la maison-mère. Après avoir participé à six conférences régionales, onze conférences de zones et cinq congrès mondiaux de la JCI, il s’imprègne de l’ampleur internationale de l’organisation. Ce qui l’amène à se faire élire vice-président de la JCI en 2007 à Seoul ; président du Conseil pour le développement de l’Afrique et du Moyen Orient (AMADEC) en 2008 et vice-président exécutif en 2009. Il a la charge de l’Afrique et du Moyen-Orient dont le soutien lui est d’emblée acquis. C’est ainsi que des pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Maroc, et bien d’autres mobilisent des fonds pour sa campagne, mais aussi pour que son mandat de président soit prospère. Il est aussi membre de la Fondation JCI et a été honoré du titre de Sénateur JCI sous l’immatriculation n˚ 67333. Il est un parfait bilingue, parle couramment anglais (sa mère étant de la région anglophone du Cameroun) et français (son père étant originaire de la région de l’Ouest et plus précisément du département Ndé, partie francophone).

Fierté du Cameroun

Ce qui a fait dire au ministre Magloire Mbarga Atangana, le 5 juin 2009, lors de l’annonce de sa candidature à l’hôtel Mont Fébé, qu’il est un Lion Indomptable que le Cameroun jette dans l’arène avec le soutien du président de la République. Ce n’était pas vain au regard de cette brillante victoire qu’il est allé conquérir de haute lutte et qui en fait un ambassadeur mondial du drapeau national : «Maintenant, je voudrais interpeller la communauté économique nationale et même la communauté sociopolitique de m’accompagner c’est-à-dire, pouvoir mettre à ma disposition, tout le matériel qui me permettra de vendre le Cameroun. Je parlerai du Cameroun dans le monde entier, auprès de tous les grands du monde qui me recevront. Par ricochet, les médias internationaux le feront spontanément. Qui, mieux qu’un camerounais aussi haut placé sur l’échiquier international pour faire parler du Cameroun ?» Quelle vitrine, lorsqu’on sait que la Jeune chambre internationale qui a été créée il y a plus de 65 ans aux Etats-Unis est une organisation à l’influence économique incontestable. Présente dans 120 pays, elle regroupe plus de 5 000 organisations locales de jeunes âgés entre 18 et 40 ans. Elle compte aujourd’hui plus de 200 000 membres dans le monde. Surtout qu’elle forme ses membres à devenir meilleurs en terme de leadership et d’intervention dans la résolution des problèmes de leur société respective. La JCI est fière d’avoir ses membres, dont certains ont occupé et occupent encore des postes importants dans plusieurs organisations internationales telles que l’ONU, et même dans les gouvernements de leurs pays. Plusieurs Premiers ministres japonais et autres hautes personnalités américaines et mondiales sont passés par cette organisation. Au Cameroun on peut citer Ama Tutu Muna, ministre de la Culture, Pokossy Ndoumbé, ancien délégué du gouvernement de Douala, Ngassa Happy, opérateur économique et sur le plan international on peut citer Al Gore, ancien vice président des Etats-Unis et Koffi Anan, ancien secrétaire général de l’ONU… la liste est loin d’être exhaustive.

Ce qui frappe encore plus chez Roland Kwemain, c’est sa simplicité. Pour un homme qui a cette aura mondiale, il émerveille par sa disponibilité à répondre à ses interlocuteurs et à toutes les sollicitudes. Même pour les plus sceptiques qui y voient en cette organisation l’antichambre de la Franc-maçonnerie. Ce qu’il dément formellement avec force et arguments : «A propos de préjugés sectaires, je dois dire que les portes de la JCI sont ouvertes à tout le monde. La JCI est uniquement une école de volontariat, d’entrepreneuriat et de leadership. D’ailleurs, c’est grâce à ses séminaires au leadership, où on apprend et cultive la confiance en soi, l’ambition de diriger, que je suis arrivé là où je suis.» A cette arme de séduction, il faut ajouter «un caractère rassembleur d’un jeune leader qui a très vite affirmé ses qualités de manager », témoigne Christian Choupo, vice-président national. C’est pourquoi à l’endroit de la jeunesse, il demande de rêver. «Le rêve est au commencement de toute chose. C’est vrai que l’environnement dans lequel nous évoluons est quelque peu hostile, mais les jeunes doivent rêver, avoir plus de responsabilité sociale, se montrer utiles et entrer dans l’action. Ils doivent cesser de dire qu’il n’y a pas du travail. Ça me fait mal d’entendre un jeune le dire, car pour eux, ne pas travailler, ça veut dire ne pas être embauché dans une grande société ou dans la fonction publique. Or, on doit être utile à sa communauté. Pour cela, il y a une voie formidable : le volontariat. C’est-à-dire, vous terminez vos études, et vous apprenez à vous prendre en main, et en faisant dans l’ingéniosité», conseille-t-il. Il prend l’exemple sur lui, en se souvenant lorsque après avoir achevé ses études universitaires, il a été engagé dans un cabinet de commerce pour parfaire sa formation. Et durant les 9 mois passés dans ce cabinet, il percevait une rémunération de 15 000 Fcfa. Une somme très inférieure aux 45.000 Fcfa de bourse que je percevais. « Mais Dieu sait le nombre de dossiers marketings importants que j’ai traité au sein de ce cabinet. Après, cela m’a valu un job important bien rémunéré dans une multinationale où 3 ans après, je fus promu directeur», raconte-t-il.

Biographie

Né le 4 avril 1971

1991 : Baccalauréat en Marketing

1994 : Licence en Marketing

1995 : Sale manager à Air Affaire Afrique

1998 : Démission de AAA Guinée Equatoriale

1999 : Création Adcome

2002 : Affiliation à la JCI à Buéa

2003 : Directeur des formations à la JCI de Buéa

2004 : Directeur du marketing et de communication de la JCI de Buéa

2004 : Secrétaire général de la JCI de Buéa

2005 : Vice-président exécutif national de la JCI

2006 : Président national de la JCI

2007 : Vice-Président international de la JCI

rkwemain@adcome.net

lundi 25 janvier 2010

Financement: 13 millions Fcfa pour financer 40 microprojets

Ils sont au nombre de 40. Les moyens financiers constituaient un obstacle pour leurs projets. Ce n’est plus le cas depuis hier, 9 novembre 2009. Ces Camerounais, jeunes pour la plupart ont reçu un appui venant du Projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (Piaasi). Entre 500 mille et 5 millions de Fcfa. En espèces sonnantes et trébuchantes. Et devant une foule réunie à l’arrière de l’hôtel de ville de Yaoundé, pour une cérémonie que présidait le gouverneur de la région du centre, Koumpa Issa. Des 40 lauréats, un groupe de 25 jeunes ont un projet collectif. Ils se sont mis ensemble pour monter une ferme avicole. Ce avec l’assistance du diocèse de Kribi.

Cinq handicapés moteur font partie des récipiendaires. C’est le cas de Maxwell Aroga. « J’ai monté un projet de moulin à écraser les vivres. Des vivres frais et secs. Le moulin c’est un projet de grand public, ça aide tout le monde. Les commerçants autant que les ménages. Ca soulage tout le monde.», dit-il. Cinq cent mille francs lui ont été remis pour l’occasion. « Je vais m’installer au marché de Nsam. Et ça me fait un baume au cœur, parce que je cherchais depuis longtemps un financement, et le Piassi s’est porté garant », ajoute Maxwell A. tout souriant. La cérémonie d’hier porte le nombre de bénéficiaires à 6355 depuis 2005. Ce pour un montant global de 4, 22 milliards, précise le coordonnateur du Piaasi, Melone Loe Claude.

Ce dernier, qui a l’occasion a été élevé au grade de commandeur de la valeur, dit vouloir atteindre le nombre de 35000 emplois créés d’ici à 2011. En attendant, le gouverneur du Centre demande aux élus du jour d’en faire bon usage. Mais encore, faut-il rembourser ces deniers publics. Le protocole du Piaasi donne onze mois aux bénéficiaires pour commencer à rembourser. C’est à ce niveau que commencent généralement les problèmes. « Nous avons dû mettre sur pied une section du recouvrement et du contentieux avec une brigade de recouvrement », indique Melone Loe Claude. Des poursuites judiciaires sont en cours après quelques insolvables.

« On a vu des vertes et des pas mûres. Quelqu’un est à l’Est et il vous dit que son activité est basée à Mbalmayo », se plaint-il. Pire encore, « Des bénéficiaires se déclarent morts. Ils nous écrivent pour dire qu’ils sont morts. On a pu trouver deux qui n’étaient pas décédés », déplore le coordonateur du Piaasi. « Mais c’est très marginal », relativise-t-il. « Au fur et à mesure que nous enregistrons ces phénomènes on rectifie pour mieux contrôler », indique-t-il. C’est ainsi que ceux qui soumettent les projets doivent désormais fournir un certificat d’avaliste et une caution du maire de la commune où ils exercent. De quoi sécuriser l’usage des fonds Ppte qui assurent le financement du Piaasi.

vendredi 22 janvier 2010

BUSINESS START UP

Le Centre International des Métiers d'Entreprise en partenariat avec AGRO-PME Fondation organisent le programme BUSINESS START UP.

Vous êtes à la quête d'un projet professionnel ou vous êtes porteurs d'un projet à développer :

  • Projet de création d'entreprise (PME, Micro-entreprise, AGR, Coopérative, GIC...) ;
  • Projet dans le cadre d’une structure à vocation sociale et humanitaire (association, ONG, Collectivité locale, Comités de développement, etc...) ;
  • Projet de développement personnel (consultant indépendant, valorisation professionnelle, bénévole professionnel, etc...).

Le programme business start-up vous offre trois ateliers de formation pour vous mettre en marche vers la concrétisation de vos projets avec succès :

  1. Atelier “Junior créateur d’entreprise”
  2. Atelier “Start Up”
  3. Atelier “Consultant & conseiller en montage de projets et création d’entreprise”
cliquer sur ce lien pour plus d'information : http://www.agro-pme.net/index.htm

Valsero le porte parole de la jeunesse camerounaise

Après la sortie de son premier album : «POLITIQUEMENT INSTABLE » le public se demande qui est VALSERO.

Cameroun-online / Lundi 17 novembre

VALSERO de son vrai nom ABE Gaston est le 7e d’une famille de 12 enfants. Il fit ses études à Yaoundé jusqu’au secondaire avant d’opter pour l’Ecole Nationale Supérieur des Postes d’abord de BUEA puis de Yaoundé où il obtient sont diplôme de technicien des Travaux de télécommunication option commutation.

Père d’une petite fille de 04 ans appelé VIKA, les difficultés a trouver du travail dans les Télécommunications font que par la force des choses VALSERO devient l’un des animateur Radio les plus en vue il passe tour à tour par Magic FM et Radio SIANTOU avant d’atterrir sur SATELLITE FM 96.5 à Yaoundé où il officie à ce jour comme présentateur du prime time de la journée baptisé "Première Classe " qui passe lundi à vendredi entre 10h et 12h il présente également le Hit Parade le samedi entre 10h et 11h.

C’est en 1990 que VALSERO commence sérieusement à s’intéresser au Rap un Mouvement Embryonnaire qui commence à prendre forme.

Il créé un premier groupe de Rap avec un ami appelé BACHIROU (ULTIMATUM) le groupe pendant plus de 03 ans anime des matinées des jeunes, des kermesses scolaires.

Valsero valsero

Lorsqu’en 1997 VALSERO s’en va pour BUEA à (ENSPT) il met entre parenthèse sa carrière musicale pour se consacrer à ses études ce qui entrainera la disparution du groupe.

En 2000, après l’obtention de son diplôme, dans l’attente de trouver un boulot qui tarde de plus en plus à venir, VALSERO renoue avec le Rap il forme un autre collectif baptisé K’ROZ’N avec ASAN et HOLMES deux amis d’enfance le groupe se remet en route et accumule pas mal de frustrations dues au manque de maturité des membres du groupe, et surtout à l’effet dévastateur que l’échec dans toutes les tentatives de trouver du boulot avait sur VALSERO.

C’est en 2002 que les graines de l’engagement commencent à germer en VALSERO. il est en colère, frustré, diplômé et au chômage la recherche du travail lui fait découvrir la corruption, le trafic d’influence et surtout la fracture générationnelle qui veut que plus de 70 % de la population jeune et diplômé sont au chômage pendant que des Vieux de plus de 60 ans cumul des postes.

Il écrit dont chanson intitulé " ce pays tue les jeunes " qui devient très vite l’hymne pour une jeunesse qui se sent abandonnée .

Il écrit également une chanson intitulée " ne me parlez plus de ce pays " qui reçoit également le même accueil c’est ainsi qu’il décide de faire un album solo qui serait le reflet de la société camerounaise, et qui porterait en avant les problèmes de la jeunesse il le baptisa "politikement instable"

Mais très vite le caractère politique et revendicateur de l’album feront de VALSERO le Marginaliser du Mouvement Hip Hop personne ne veut l’inviter de peur de représailles les chansons ce pays tue les jeunes et ne parlez plus de ce pays sont interdites dans la Radio d’Etat ce qui influence également les Radios Privées.

En juillet 2007 VALSERO s’associe à la Fondation Conseil Jeune une association de la Société Civile avec pour objectif sensibiliser les jeunes sur l’importance du vote pour également leur apporter une éducation et une culture électoral pour comme il dit lui-même concerver les avoir. Il bénéficie d’un financement du Haut Commissariat au CANADA, écrit une chanson titrée " va voter " puis forme une caravane pour faire le tour du pays dans le but de sensibiliser les jeunes et en inscrire sur les listes électorales, retiré les cartes et les leur remettre en main propre.

 Valsero

Le disque va être tiré en 5000 exemplaires et distribuer gratuitement dans le pays plus de 25 concerts sur 10 provinces pour un total de 16 villes.

Le résultat est fou sur la liste individuel de la FCJ plus de 3 millions 800 milles jeunes près et apte à aller voter.

Des voix se sont levées pour dire qu’il s’était vendu au parti au pouvoir. Impertubable valsero continue son travail de sensibilisateur il prend un malin plaisir à dire que son album est pour les jeunes ce qu’est une bible pour les chrétiens.

Juste après il retourne en studio et décide de sortir son album même sans soutien c’est justement lorsqu’il se croit abandonné qu’il croise DANY SCORPIO un autre artiste qui par hasard se trouve être quelqu’un de très engagé il décide ainsi de produire cet album baptisé "Politikement Instable" neuf titre d’une véracité déconcertante.

En ce moment le duo travail sur la mise en palce d’une structure de production appelé BSP (Beta Scorpio Production) et sur un festival qui s’appelera " les Scènes Conscientes "

Avec Kamerhiphop

CEO à 22 Ans


A seulement 22 ans Mambe Nanje Churchill est déjà CEO d’afrovosion. On dit qu’à âmes bien nés, la valeur n’attend point le nombre des années; c’est le cas de Mambe Nanje Churchill, jeune camerounais de 22 ans vivant à Buéa et déjà à la tête d’une entreprise, AfroVisioN Group, employant 10 personnes, dont 6 à temps plein....
A 19 ans, il était déjà enseignant en maintenance informatique et en web développement à Trustech.
A 20 ans, lassé d’enseigner, il crée son entreprise AfroVisioN où il gère 10 employés
AfroVisioN est une entreprise où la moyenne d’âge est de 21 ans, qui a réussi à avoir des partenairs en Inde qui leur délocalisent certains travaux.
Insouciant, volontaire et déterminé, Mambe ne fait pas de la difficile vie à Buéa une fatalité, mais au contraire, se lance très déterminé à la conquête de ses idéaux.
Son objectif est simple: devenir une entreprise camerounaise capable d’employer 1000 personnes dans les 5 prochaines années! Utopique et tellement réalisable à la fois, en tout cas, on le lui souhaite.

Cameroon : former 5000 à 10 000 demandeurs d’emploi sans qualification

Yaoundé, le 25 Septembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE


Recouvrement de la taxe patronale et
financement de la formation professionnelle.

Le 09 Septembre 2009, le Directeur Général du FNE (Fonds National de l’Emploi) a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a confirmé les nouvelles règles en matière de sécurisation et de collecte de la part de la taxe patronale dévolue au financement du Fonds National de l’Emploi. Il a en effet révélé que conformément à un arrêté conjoint MINEFI /MINEFOP (N°148 du 14 Avril 2009), le FNE était désormais habilité à collecter directement le 1% contribution FNE auprès des centres divisionnaires des impôts et des trésoreries du Ministère des Finances.

L’ACEFIC (Association des Centres de Formation Professionnelle en Informatique) qui a ardemment milité pour une sécurisation de cette taxe, au moyen de l’exemption du mécanisme de l’unicité de caisse, prend acte de cette décision.

Cette mesure pourrait induire un accroissement des ressources financières destinées à la lutte contre le chômage, en particulier celui des jeunes.

Nous exhortons le Gouvernement et le Fonds National de l’Emploi à réserver 30% du produit de cette taxe au financement direct de l’apprentissage ou de la formation professionnelle rapide des jeunes sans emploi et sans qualification professionnelle. Ils seraient prés de 200 000 de plus chaque année à frapper aux portes du marché de l’emploi.

Depuis 2006 le Ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle ne consacre annuellement que 150 millions de francs CFA pour former à peine 500 demandeurs d’emploi sans qualification. Une mise à contribution significative de cette taxe favoriserait la formation professionnelle de 10 000 à 20 000 jeunes supplémentaires avec une attention particulière pour les populations fragiles (Handicapés, OEV,…).

En attendant la création, plusieurs fois annoncée, d’une taxe d’apprentissage ou taxe sur la formation professionnelle comme l’on fait de nombreux pays africains, il nous semble pertinent que la taxe FNE participe à la formation professionnelle rapide de nombreux demandeurs d’emploi.

Les effets de la crise mondiale sur l’économie camerounaise et sur les économies africaines en général, en terme d’incidence sur le taux d’emploi sont préoccupants. A ce propos, le BIT (Bureau International du Travail) relevait déjà fin 2008, qu’il y aurait 50 millions de chômeurs supplémentaires à la fin de l’année 2009. Les organisations patronales camerounaises annonçaient déjà dés le mois de Mars 2009, plus de 15 000 emplois perdus, surtout dans les filières du bois, de l’aluminium et du textile. Corroborant ainsi les craintes du BIT.

Bien que la sortie de crise économique pointe à l’horizon, la crise de l’emploi pourrait se prolonger. « Les crises économiques passées ont enseigné que même si la croissance reprend, l’emploi ne retrouve les niveaux d’avant crise que quatre ou cinq ans plus tard en moyenne ». Quand on sait le niveau de chômage qui sévissait dans notre pays avant la crise il y a lieu de redouter une récession sociale d’une très grande ampleur.

Outre, la nécessité de réserver 30% de la contribution FNE à la formation professionnelle rapide de milliers de camerounais, l’ACEFIC lance un appel au Gouvernements, aux partenaires sociaux et aux partenaires au développement afin que des mesures d’urgentes soient prises dans l’esprit du pacte mondial pour l’emploi décidé lors de la conférence mondiale sur l’emploi de Genève.

Towa Koh Michel

Président de l’ACEFIC

Cameroun: Ces cadres qui retournent à l’école.

Sources:Quotidien le Jour

L’emploi à vie de nos parents a du plomb dans l’aile. Les mutations socio-économiques obligent de plus en plus à se recycler, à se former, à retourner apprendre. Au prix de contraintes et de contorsions.

Des mobiles bien solides

Journaliste au quotidien Mutations, Marion Obam a bonne mine, ces temps-ci. Oh ! Pas simplement pour son récent conjungo. Mais aussi pour la mutation fondamentale qu’elle est en train d’opérer et qui touche à sa vie professionnelle. C’est que, voilà deux ans, Marion Obam est retournée à l’école. A l’université de Poitiers. Pour une formation à distance en marketing et management. Pas moins. De la même manière, Jimmy Kana, cadre financier à Yaoundé, a mis le cap sur la Grande Bretagne, il y a quelques années, pour passer ces certificats d’expertise comptable. Après avoir travaillé pour British american tobacco (Bat) comme Operations finance manager, il a suivi un programme de formation professionnelle de la Chartered institute of management accountant (Cima) à la London school of business and finance pour devenir certified accountant. Excusez du peu. Et pardon pour tous ces anglicismes. D’ailleurs, Jimmy Kana, lui-même, entendait parfaire son anglais.

Et nous mettre en difficulté. Thank you, c’est réussi.
Autre trajectoire, celle de Marjorie Mbarga, employée dans une société pétrolière à Douala, qui s’est inscrite à l’Essec, l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales, pour y obtenir une maîtrise en organisation et management. Des exemples comme ceux-là, il y en a à la pelle. Qui illustrent bien une tendance qui s’affirme. On retourne de plus en plus à l’école alors que l’on a déjà un emploi. Pourtant, le schéma en vigueur, jusqu’ici, consistait à terminer ses études, à trouver un emploi, à se caser ad vitam æternam. Non sans mettre une croix sur les bancs où on avait souvent souffert le martyr. Ouf, l’école est finie !

L’école ne finit plus. On y revient. Et c’est à se demander comment et pourquoi. Dans un bon nombre de cas, le travailleur ressent comme une insatisfaction à un moment. Pour Marion Obam, le déclic est survenu il y a quelques années. « Je voulais m’ouvrir d’autres opportunités, améliorer mon niveau d’études. » Une première tentative est découragée par les rigueurs d’une grossesse. Mais décidée, le reporter remet ça qui est d’ailleurs confortée par une situation en entreprise qui remet en cause ses certitudes : « J’étais dans un cul de sac, je ne créais plus, j’étais blasée par la routine. » Secrétaire au départ dans la société qui l’emploie, Marjorie Mbarga, elle, tournait en rond. « C’était les mêmes tâches : le courrier, faire du café au patron, saisir des lettres, etc. »

Marjorie, pour des raisons personnelles, n’avait pas pu aller au-delà d’un Brevet de technicien supérieur (Bts). « Après un diplôme de sténo dactylo, je me rendais compte que mon niveau de connaissances ne représentait rien par rapport à tout ce que l’enseignement peut offrir. Pour moi qui avais toujours voulu faire un métier commercial, je me trouvais à la limite ignorante. Pourtant, je n’étais pas une sorte de sous homme. Je pouvais améliorer ma condition. » Autre cas, celui de Rose Toukem, assistante de direction dans une Pme à Douala. Nantie d’une licence en biochimie, elle y a ajouté une formation en secrétariat informatique. Un profil qui lui a permis de trouver un emploi. Mais insatisfaite, Rose Toukem veut amender son Cv et pense, elle aussi, à l’Essec.

Les contraintes de l’employabilité
Responsable du département des ressources humaines chez l’assureur Axa, Manfred Timba livre une première explication. Là-bas, le diplôme de base est la licence. Si vous y avez été recruté avec un Bts, « cela vous pose à vous-même un problème. Vous avez alors nécessairement envie d’obtenir une licence. Ça devient un défi. Les métiers, dont le nôtre changent. Et aujourd’hui, le monde de l’emploi est envahi par la notion de l’employabilité qui se comprend de deux manières.

D’abord, l’employabilité, pour quelqu’un qui sort de l’école, c’est la capacité à trouver un premier emploi. Ensuite, l’employabilité est la capacité à adapter sa compétence à l’évolution de l’entreprise de manière à s’y adapter mais aussi à trouver de nouveaux débouchés et donc, un nouvel emploi ». Pour Jean-Marie Ekoka, directeur des ressources humaines aux Brasseries du Cameroun, la scolarisation était faible dans le temps. Bien d’entreprises traînent encore des générations de travailleurs qui n’ont pas bénéficié de certains enseignements. Ça et là, l’on recrutait avec le Certificat d’aptitude professionnelle (Cap). Aujourd’hui, pas grand monde ne frappe aux portes du monde de l’emploi avec un Cap. Du coup, tout ceux qui étaient entrés là avec leur Cap, même par fierté, font des pieds et des mains pour améliorer leur niveau d’études.

Des raisons plus personnelles et même égotistes peuvent se greffer au besoin de retourner à l’école mais, dans tous les cas, ce n’est jamais une décision facile à prendre. Les mobiles de départ doivent en effet être suffisamment forts. Et si vous n’avez pas l’énergie suffisante pour retourner dans les salles de classe, vous n’aurez pas la force de vous décider. Tous ceux qui ont dû y passer sont unanimes. Directeur de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Douala, Emmanuel Kamdem peut en témoigner.

« Ce n’est pas facile, surtout dans notre contexte camerounais et africain. Chez nous, retourner à l’école, même s’il s’agit d’aller en programme de formation continue, ça suppose qu’on reprenne d’anciennes habitudes : arriver à l’heure, faire des devoirs demandés par l’enseignant, etc. C’est pas facile et je le vois d’ailleurs avec les difficultés qu’ont nos étudiants en filière de formation continue »Marié et père, Jimmy Kana a eu du mal à se décider. Contrairement à d’autres, lui a dû quitter son travail pour retourner à l’école. Ce qui supposait donc des revenus en moins pour sa famille. Pour les autres, la question se pose en d’autres termes. Concilier le travail avec les études. « Il faut carrément réorganiser sa vie pour faire face aux contraintes des études et ne pas négliger le rendement au travail qui doit être le même ». Avis. C’est que, même si l’employeur est bien au courant de ce que l’employé est retourné à l’école, il entend bien que ce dernier reste à son poste.

Heureusement, si l’on peut dire, pour les cas de Marjorie et de Rose, les cours démarrent en début de soirée et se poursuivent jusqu’à une certaine heure de la nuit. Rose, qui vit actuellement son « calvaire », reconnaît qu’elle a dû prendre sur elle pour adopter le rythme. « Femme au foyer, je suis toujours fatiguée. Même les week end sont pris. Je rentre à la maison vers 22 heures. Je dois me lever très tôt, vers 5 heures du matin, pour un peu lire mes cours. Avant de prendre le chemin du bureau ». « C’est très compliqué, soupire Marjorie qui en a proprement bavé. Après toute une journée de boulot au travail, tu dois prendre la route de l’école. Là-bas, t’attendent les cours, les travaux dirigés, les recherches de toutes sortes, les examens. Il faut valider avec un minimum de 12 de moyenne. » La vie sociale ou normale doit se poursuivre et Marjorie n’a alors que le dimanche pour faire la cuisine, le ménage, la lessive ou pour aller chez la coiffeuse ou à l’église. « J’ai tout arrêté : plus de loisirs, plus de voyage. Tu ne peux pas jongler, tu dois étudier et rester productif au travail».

Comme si ça ne suffisait pas, une autre contrainte, préalable celle-là, en rajoute à ce tableau. Les études ont un coût et il faut trouver l’argent pour faire face. Tenez, grince Rose Toukem, « la pension revient à 800 000 francs Cfa l’année. Il faut y ajouter les fascicules et tout ce qu’il faut puisque vous êtes retourné à l’école. » Pour certains, il s’agit d’une vraie difficulté qui provoque bien des abandons. Les cas dans lesquels l’employeur accompagne l’apprenant existent bel et bien mais répondent à une logique bien précise. Le rôle de l’employeur est en effet important.

Et l’employeur dans tout ça
Marjorie n’avait pas du tout été encouragée par son supérieur direct. « Certains croient, fait perfidement remarquer Marion, qu’une fois votre formation terminée, vous viendrez prendre leur place ». Ils vous mettent donc « les bâtons dans les roues et créent des trucs pour vous bloquer », renchérit Marjorie. Dans le cas où l’initiative de la formation vient de l’employé, de l’agent ou du cadre, il doit en informer sa hiérarchie. Il reste tenu par son contrat de travail avec ce qu’il y a comme obligations et objectifs à atteindre. Directeur des ressources humaines aux Brasseries du Cameroun, Jean-Marie Ekoka sait que dans son entreprise, parce qu’il y a de l’émulation, chacun voulant dépasser l’autre, il y a des gens qui d’eux-mêmes, veulent aller se former et améliorer leurs capacités. « Nous les encourageons. Si un employé nourrit un tel projet, nous pouvons même lui prêter de l’argent pour ce faire puisque nous pensons que nous gagnerons dans l’opération ». L’entreprise s’entend.

Là réside le noeud de l’affaire. « Très peu d’employeurs le comprennent. Sauf ceux qui ont une vraie culture d’entreprise, qui ont été formés ailleurs et qui savent que la formation d’un employé est toujours un acquis ». Quand elle a entrepris de retourner à l’école, Marion Obam a dû démontrer de manière très claire l’intérêt que la société gagnerait à travers ses nouvelles compétences. Une vraie proposition. Convaincue, l’entreprise a accepté de payer une partie des frais de formation. Un vrai coup de pouce qui, insistons, s’arrête là. Il vous faudra travailler comme par le passé et obtenir des autorisations en bonne et due forme pour la période des examens.

Ceux et celles qui retournent à l’école ne le savent peut-être pas eux-mêmes. « Ils sont en permanence stressés et tiraillés », soutient Manfred Timba. On le ressent dans leurs attitudes. Il y a quelque chose qu’il sacrifie. Dans bien des cas, c’est le volet académique qui est sacrifié. Je ne sais pas ce qu’en pensent les enseignants. Ils sont toujours fatigués, ils supportent tout le poids de la journée et n’ont pas la disponibilité pour faire les devoirs. Quand ils ne peuvent pas tenir, c’est généralement leurs cours qu’ils laissent tomber et pas le travail ». Si le directeur de l’Essec estime le taux d’abandon entre 6 à 8% dans les filières de formation continue dans son établissement, Marjorie se souvient qu’au bout de sa deuxième année à l’Essec, seule une dizaine d’étudiants avait terminé la formation sur la soixantaine qui avait pris le départ. Pour un enseignant qui a requis l’anonymat, « bien de tous ces cadres qui viennent ici ne suivent pas vraiment le rythme des enseignements avec tout ce que ça suppose. Ils viennent en réalité acheter des diplômes ». La mal bouche !

Dans tous les cas, si malgré la frénésie entre boulot et cours, les nouveaux étudiants décrochent leur parchemin ou achèvent simplement leur formation, d’heureuses perspectives s’ouvrent alors. En principe. Jimmy Kana s’extasie : « Le retour à l’école m’a apporté énormément sur plusieurs plans : intellectuellement, professionnellement et socialement. Même si les objectifs ne sont pas totalement atteints puisque j’ai encore des échéances à venir. Toutefois, rendus où nous sommes, la satisfaction est grande ». Marjorie Mbarga n’a pas vu les choses de la même manière avant que sa situation ne s’améliore. «Dès que tu as ton diplôme, ta situation ne change pas du tout. Parfois, il faut même chercher du travail ailleurs ».

Fort de ses nouvelles aptitudes, l’employé croit alors que l’employeur doit en tenir compte, lui confier de nouvelles responsabilités ou lui offrir un meilleur traitement. « La première chose qu’ils veulent et réclament en effet, c’est le reclassement, observe Manfred Timba. Des lettres nous parviennent alors dans lesquelles ils nous informent de ce qu’ils ont obtenu tel ou tel diplôme. C’est là leur première motivation, l’ego donc. Ils ne sont pas préoccupés par la rentabilité de l’entreprise. Cela dit, l’entreprise en tire profit parce qu’ils reviennent avec un meilleur confort intellectuel et plus de confiance en eux-mêmes ». C’est déjà ça. En attendant que ça donne l’argent.

Précision de Emmanuel Kamdem : « Nécessaire pour faire carrière durablement »

A à en croire le directeur de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Douala, la formation continue se développera davantage.

Qu’est-ce que l’Essec offre aux cadres qui souhaitent se former de nouveau ?
Ce que l’Essec offre, c’est un certain nombre de filières de formation continue qui s’adressent aux personnes déjà en service dans les entreprises, qu’il s’agisse des cadres, des dirigeants ou des personnes qui ont créé, elles-mêmes, leurs entreprises. Et nous avons présentement la filière d’étude en administration des affaires qui prépare au diplôme de Master of business administration (Mba). L’entrée se fait sur étude de dossier avec diplôme de licence plus deux années au minimum d’expérience professionnelle. Ensuite, nous avons la filière d’études professionnelles en organisation et management qui débouche sur le diplôme de maîtrise professionnelle en organisation et management. Elle recrute les candidats qui ont un Bts ou un Dut et qui ont au moins deux ans d’expérience professionnelle en entreprise. Nous avons également la filière d’études professionnelles en gestion des petites et moyennes entreprises. Qui recrute au niveau de la licence des personnes en activité professionnelle avec au moins deux ans d’expérience professionnelle et titulaires d’une licence pour des études qui durent deux ans.

A partir de quand avez-vous introduit ces filières et pour quelles raisons ?
Nous les avons introduites à partir de 2002 parce que les entreprises se sont de plus en plus adressé à nous pour leur proposer des programmes de formation qui permettraient à leurs cadres en activité de renouveler leurs connaissances, d’ouvrir leurs connaissances en matière de gestion à de nouvelles préoccupations. Il faut bien comprendre que le management est une pratique au quotidien. Si nous partons de cette hypothèse, on peut se poser la question de savoir si cette pratique est constante avec le temps. Est-ce que la manière de tenir une comptabilité est toujours la même ou est-ce qu’elle peut changer ? Nous savons qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de mutations dans le monde de l’entreprise. Il y a cette mondialisation qui amène des transformations énormes dans la manière de penser et de gérer l’entreprise. Nous avons de nouvelles dispositions comme celles de l’Ohada, cet organisme interafricain qui harmonise l’application du droit des affaires dans les pays africains francophones. On peut en dire autant de la Cima pour le marché de l’assurance. Avec des habitudes, des structures, des institutions nouvelles dans le management des entreprises, il va de soi que les personnes qui étaient déjà en activité par le passé vont avoir besoin de nouveaux savoir-faire pour s’adapter.

Un métier est-il donc une réalité mouvante ?
L’exercice d’un métier met en évidence deux éléments fondamentaux. D’abord, le profil du poste que les anglo-saxons appellent le job description, c’est-à-dire quelles sont les exigences techniques requises pour occuper le poste et assumer les responsabilités liées à celui-ci. Lorsqu’on a défini ce profil, il faut maintenant savoir quelles sont les personnes susceptibles d‘occuper le poste. On passe alors du profil du poste au profil de l’individu, la définition des exigences et des critères nécessaires. Vous conviendrez avec moi que si vous faites une description de poste qui met en évidence la nécessité d’avoir de nouvelles habiletés, connaissances et expertises, comment vous allez procéder pour que les personnes en poste acquièrent ces nouvelles aptitudes ? D’où l’idée d’organiser la formation continue diplômante ou non diplômante et dans le cas de l’Essec, nous sommes davantage dans la formation continue.

La dynamique a-t-elle été amorcée par les entreprises ?
Non. Dans la tradition des grandes écoles de business, on retrouve toujours cette dynamique bipolaire formation initiale-formation continue. C’est une vieille tradition que l’Essec n’a pas inventée. Dans toutes les écoles de management comme les écoles d’ingénieurs, vous avez des programmes de formation pour les candidats qui sortent de l’enseignement secondaire et des programmes pour des candidats qui, en plus d’avoir un diplôme, ont déjà eu à assumer des responsabilités par le passé. Nous n’avons pas, à proprement parler, initié cette dynamique. Ce que nous avons fait, c’est que nous avons répondu à une demande effective des entreprises de créer des filières de formation.

Mais il semble bien que ce sont les personnels eux-mêmes qui manifestent le besoin de rentrer à l’école…
C’est tout à fait normal parce que c’est la personne qui est en poste qui ressent le besoin. Vous êtes journaliste et travaillez sur le terrain. Il est normal que vous exprimiez à votre directeur de publication le besoin de vous former aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Vous pensez alors que si vous ne pouvez pas surfer sur Internet, vous n’aurez pas les informations fraîches. Or, c’est vous qui êtes sur le terrain à la recherche de l’information, qui ressentez ce besoin et qui pouvez donc l’exprimer à votre directeur de publication. Je ne dis pas que celui-ci n’a pas qualité. S’il est journaliste, il le comprendra. Mais, il est tout à fait normal que ce soit les personnes en poste qui ressentent le besoin de se former ou de retourner à l’école. Mais c’est un sacrifice nécessaire si on veut faire carrière durablement. C’est une nécessité. Il s’agit d’ailleurs d’une tendance qui va s’affirmer. Nous le voyons avec l’augmentation des effectifs dans nos filières de formation continue.

Addenda : La malformation continue

Chez nous, toutes les entreprises ne perçoivent pas la nécessité pour leur personnel de se former.

La question de ces cadres, agents et autres travailleurs qui retournent à l’école amène à considérer l’importance que chaque entreprise apporte à la formation continue et au perfectionnement de son personnel. Sur ce plan, il semble que la situation n’est pas spécialement luxuriante pour l’ensemble des entreprises camerounaises. Il existe des entreprises dans lesquelles la politique de formation constitue une préoccupation majeure en matière de gestion des ressources humaines, c’est-à-dire qu’elles mettent beaucoup de ressources dans la formation du personnel et font même en sorte que la formation continue du personnel soit vue comme un aspect stratégique du développement de l’entreprise. Elles ont alors le souci de la fidélisation du personnel, c’est-à-dire faire en sorte que le personnel qui entre en entreprise puisse avoir une traçabilité dans la définition de son plan de carrière sur plusieurs années.

Mais il faut distinguer plusieurs types de formation. Celles de type professionnel qui cadrent directement avec le métier de l’entreprise, avec l’activité exercée par l’employé ou avec les perspectives qui pourraient se présenter au sein de l’entreprise. Celle-ci y voit son utilité. Dans ces cas, quelques entreprises, à l’instar de Axa, révèle le responsable des ressources humaines, Manfred Timba, ont mis en place des mécanismes de financement partiel qui obligent l’employé à rester dans la boîte pendant une certaine durée. Une dotation budgétaire est même arrêtée chaque année pour ce faire. Un programme de formation interne existe d’ailleurs.

L’autre cas est celui des formations qui intéressent l’employé qui recherche un diplôme supplémentaire. Technicien, vous souhaitez décrocher un diplôme de technicien supérieur par exemple. S’il s’agit d’un diplôme professionnel, certaines conventions collectives obligent les employeurs à reclasser l’employé ou à lui accorder une bonification d’échelon. L’employeur, à sa discrétion, peut décider d’accompagner son agent qui, lui-même, peut rester ou non au sein de l’entreprise après avoir eu son diplôme. Le troisième cas est celui, un peu caricatural, du responsable des ressources humaines qui veut s’initier à la botanique par plaisir. Dans ce cas, votre épanouissement personnel n’intéresse pas l’employeur qui sera informé et informé des horaires de votre formation qui ne devraient pas avoir d’incidence sur le travail. Aux Brasseries du Cameroun, l’on part de l’idée qu’il y a bien souvent des écarts entre les postes de travail et les compétences des personnels.

Ces gaps doivent être autant que possible comblés et sont d’ailleurs appelés opportunités de formation. De la même manière, les postes occupés peuvent être enrichis et ouvrent également à des opportunités de formation. Un plan de formation est d’ailleurs dressé chaque année sur la base des évaluations qui donnent lieu à des possibilités de formation. « Si on s’aperçoit par exemple qu’une certaine population ne maîtrise pas Excel, nous allons organiser une formation pour cela. De la même manière, quand de nouveaux équipements sont acquis, le personnel concerné doit se former ».

Il existe également et malheureusement des entreprises où la formation du personnel est secondaire, pour ne pas dire marginale ou occultée. « Ce qui les intéresse alors, se plaint le directeur de l’Essec, c’est ce que fait le personnel au quotidien. Lorsqu’un collaborateur ne peut plus faire ce qui lui est demandé, on le remercie et on recrute quelqu’un d’autre. Ça provoque donc un turn over, une rotation de personnel élevé.» Ouvrez l’œil, ces boîtes-là, vous les reconnaîtrez par vous-mêmes.